Direction de la revue

Revue soutenue par l’Université Bordeaux Montaigne, Astasa est co-dirigée par une universitaire et une professionnelle de l’information.

Cécile
Croce

Co-directrice d’Astasa

Enseignant-chercheur en Esthétique et Sciences de l’art, à l’Université Bordeaux Montaigne Cécile Croce exerce en Arts Plastiques, en Carrières Sociales et en Métiers du Livre principalement. Ses recherches, ainsi que ses enseignements, se déploient sur les deux voies complémentaires de la théorie (auteur de livres, d’articles, de cours en esthétique) et de la pratique (ateliers ACKT (fondatrice), commissariat d’expositions, cours de pratiques plastiques à l’IUT Bordeaux Montaigne).

Parmi les sciences de l’art avec lesquelles doit compter l’esthétique aujourd’hui, Cécile Croce développe en particulier la psychanalyse de l’art entendue comme esthétique psychanalytique (et non pas psychanalyse appliquée). Cette approche est repérée dans un moment clef de l’histoire de l’art avec l’art symboliste (Psychanalyse de l’art symboliste pictural. L’art, une erosgraphie, L’or d’Atalante, Champ Vallon, Seyssel, 2004, 297 p.). Elle se réfère aux approches esthétiques de Daniel Arasse ( « La lettre égarée », in Figures de l’art Daniel Arasse. La pensée jubilatoire des œuvres d’art, Figures de l’art n°16, PUPA, Pau, 2009) ; Murielle Gagnebin (« Epilogue psychanalytique : l’œuvre d’art aux prises avec la psychanalyse », in L’en-deçà des images. Cinéma, psychanalyse, création, Champ Vallon, Seyssel, 2014, p. 296-303.), ou Michel de M’Uzan (« Derrière l’âme de Vulcain », », in Michel de M’Uzan ou le saisissement créateur. Autour de l’œuvre théorique et fictionnelle, Champ Vallon, Seyssel, 2012, p. 273 à 285). L’approche psychanalytique apporte sa pierre à l’examen du processus de création, articulé au champ social et culturel, tel qu’interrogé par les arts de la performance (Performance et psychanalyse. Expérimenter et (de)signer nos vies ; suivi de Le Moi en jeu, préfaces de B. Lafargue et de G. Ostermann, coll. Mouvement des savoirs, L’Harmattan, Paris, 2015, 225 p.) ou repensé avec les usages du numérique (« Ville numérique et espace corporel psychique », in Imaginaire et scènes nouvelles des villes, Poétique(s) du numérique, Lavérune, 2015, p. 155-167. )

La recherche en art se fonde sur les œuvres : Cécile Croce organise des manifestations scientifiques et artistiques en orchestrant des passerelles entre des expositions et des colloques (Post-faces, éditée par la CEA4 du 10 mars au 21 mars 2014, Maison des Arts à Talence, Maison du Pérou et Institut Cervantès à Bordeaux ; L’art des villes  du 29 au 30 janvier 2015, Cap Sciences Bordeaux,  Bourse du Travail, Bordeaux ; Les Cabotines  du 19 au 30 novembre, Espace29, Metavilla, LaboratoireBX, Institut Cervantès à Bordeaux, Maison des Suds, MSHA à Pessac, ; QueeRriser l’esthétique, 22-28 novembre 2019, Forum des Arts et de la Culture de Talence, MSHA Pessac) ; ainsi qu’avec des projets culturels en réseau : échange avec l’IUT d’Alençon et l’association Ho Bing Ding pour une manifestation partagée autour du Têt dans l’espace public et des rencontres, sur 4 éditions (2016, 2017, 2018, 2019).

Cécile Croce est également très engagée dans la recherche : elle est actuellement codirectrice du laboratoire MICA (Médiations, Information, Communication, Arts, EA 4426), après avoir été responsable du cycle des séminaires « Création, production, expérience » (2013-2015) et coresponsable de l’axe ADS (Arts, Design, scénographies : figures de l’urbanité ») du MICA. Elle est co-rédacteur en chef de la Revue d’études esthétiques Figures de l’art avec Bernard Lafargue (fondateur) et Bertrand Rougé. Elle lance, avec Marie-Laure Desjardins, la revue numérique Astasa.

Marie-Laure
Desjardins

Co-directrice d’Astasa

Marie-Laure Desjardins a débuté sa carrière en presse quotidien puis a dirigé pendant quatre ans la revue d’art Cimaise avant de créer, il y a plus de 10 ans, ArtsHebdoMédias un site d’information dédié à l’art contemporain, aux artistes vivants (www.artshebdomedias.com). Docteure en Sciences de l’art, elle poursuit ses recherches. Son sujet s’intéresse aux smartphones dans le champ des arts plastiques. Elle est membre associée au MICA (axe Art, Design, Scénographie), laboratoire de l’Université Bordeaux Montaigne et à l’Institut ACTE (axe Arts, Sciences, Sociétés), Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste des pratiques artistiques à l’intersection de l’art et de la science, elle est chargée d’enseignement à Paris 1 Panthéon-Sorbonne en « Création web et pratiques en réseau ». Membre de l’Association internationale des critiques d’art (AICA), elle est également commissaire d’exposition.

Comité scientifique

Les membres du comité scientifique d’Astasa sont issus de disciplines différentes. Ils n’appartiennent pas tous aux mêmes laboratoires, n’enseignent pas forcément en France. Tous sont chercheurs et intéressés singulièrement par l’intersection Arts, Sciences, Technologies.

Bernard
Andrieu

Philosophe,
professeur des universités
en Staps, Université de Paris

Bernard Andrieu mène une réflexion sur la relation du corps vivant et du corps vécu à partir d’une émersiologie (hybridation, immersion, incorporation, prothèses) dans l’autonomie du sujet dans la santé (récit de malades, toucher, autosanté), le self-help et l’agentivité du corps en 1ère personne (handicap, récit de soi, recueil de data) et les médecines du bien-être, la philosophie et l’éthique du sport et définit une écologie corporelle à travers l’immersion dans le corps et des corps dans les éléments. Je développe également ma réflexion sur les arts émersifs (Art du cirque en collaboration avec le CNAC, Dispositifs immersifs, Brain-Interface Machine, Orgasme, Vertige, Cosmose dans la nature et Dismose dans la technique).

Valérie
Arrault

Professeure des universités
en Arts Plastiques,

Paul Valéry, Montpellier 3

Habilitée à diriger les recherches depuis 2009, docteure en Arts et Sciences de l’art, option Arts plastiques en 1996, agrégée d’Arts plastiques en 1991, diplômée de l’École Boulle (1978), Valérie Arrault est membre du RIRRA 21 (EA 4209) où elle est responsable du programme « Pratiques plastiques contemporaines et contre cultures ». Elle est directrice du master Arts plastiques. Du point de vue scientifique, elle étudie la redéfinition du statut anthropologique de l’art, telle qu’elle s’est engagée dans certains champs de la Théorie critique et de la sociocritique. Ses travaux se caractérisent selon trois axes de recherche. Le premier s’attache à étudier le statut de l’esthétique kitsch. Le deuxième, dans le cadre des « Arts et sciences », interroge les enjeux politiques et idéologiques du rapport homme/machine/environnement. Ayant ouvert un parcours pro vidéoludique au sein du master 2 Arts plastiques, elle examine le jeu vidéo comme étant une expression culturelle postmoderne du point de vue de la sociocritique. Le troisième axe examine le statut des œuvres de l’art dit contemporain sous l’angle du narcissisme. Sa recherche-création considère les conditions de création plurifactorielles comme fondatrices dans l’approche de l’art, partant de la conception à la mise en place de processus de création par le sujet culturel [Cros, E.] jusqu’à la réalisation. L’art depuis un demi-siècle s’est transformé en profondeur, brouillant les frontières avec la publicité, la mode, le tourisme, les médias, le divertissement et la science. Tout peut dorénavant être de l’art, dès lors qu’il répond aux horizons d’attente mondialisés dont la vocation dans le champ de l’art est de les unifier idéologiquement. Sous cet angle, il y a lieu de s’interroger en particulier sur les interactions et les bouleversements sociologiques, anthropologiques, technologiques, économiques et politiques à l’œuvre ainsi que sur les valeurs qui en découlent telles qu’elles formatent les attitudes et les principes créateurs. C’est sous le prisme des contradictions culturelles et artistiques, que son travail de recherche critique examine les questions d’ordre poïétique, les processus de création qui donnent lieu à des pratiques et des attitudes étroitement liées aux enjeux de la civilisation contemporaine.
Par ce dialogue continu entre la théorie et la pratique, et inversement, elle a construit son parcours, convaincue de participer à développer une pratique théorisée, susceptible de favoriser une poïétique vivante, toujours actualisée par sa confrontation constante aux défis du monde contemporain.

Franck
Bauchard

Commissaire et critique indépendant,
chercheur associé au laboratoire
LLA-Creatis, Université Toulouse

Diplômé de Science Po et de l’Université de Dijon (DESS politique culturelle / l’ANFIAC), Franck Bauchard accompagne depuis vingt ans les mutations des pratiques artistique et culturelles en lien avec le numérique dans les arts de la scène puis dans les arts visuels par ses activités de directeur d’établissement, directeur artistique, commissaire, producteur, critique, chercheur et enseignant en France, en Belgique et aux Etats-Unis.

Il entre en 1995 au Ministère de la Culture. Conseiller théâtre, cinéma, action culturelle à la DRAC Centre (1995-1998), il devient Inspecteur de la création à partir de1998.  Il siège au Dicream -dispositif de soutien à la création numérique de l’Etat – et participe au développement des politiques interdisciplinaires du Ministère (1998-2003).  Entre 2004 et 2006, il est le conseiller du directeur de la DMDTS pour le théâtre, poste depuis transformé en celui de Délégué théâtre.

En 2007, il prend la direction artistique de la Chartreuse/Centre National des Ecritures du Spectacle sur un projet mettant en perspective écritures du spectacle et environnements numériques dans une optique résolument interdisciplinaire. Il développe un format d’expérimentation collective et publique original intitulé « Les sondes de la Chartreuse » qui confronte la scène à différents environnements numériques : robotique, réalité virtuelle, Internet, réseaux sociaux,…Creuset de collaboration entre la Chartreuse, des enseignements universitaires et artistiques et des organismes de recherche en France et à l’étranger. ce dispositif a été repris en Belgique depuis 2012 à La Fabrique avec le soutien de la Communauté Wallonie-Bruxelles.  

En 2011, il prend la direction de La Panacée dont il conçoit le projet d’établissement en lien avec la Ville de Montpellier. Le Centre de Culture Contemporaine de Montpellier dont les missions portent sur les arts visuels, l’écriture et le numérique ouvre ses portes en juin 2013. La Panacée trouve très vite ses marques dans le paysage culturel local, national et international.Il réunit à sa première année d’ouverture plus de 200 000 visiteurs.

Commissaire d’exposition, il questionne les métamorphoses technologiques avec des expositions de niveau international telles que Conversations Electriques (2013), Dernières Nouvelles de l’Ether (2014), Global Snapshot (2015) ou encore Terminal P.

Il a été commissaire du projet Ereb & Assou dans le cadre de Mons 2015 et d’aéroport ville-monde et L’élection Parfaite à la Gaité Lyrique.

En janvier 2016, il prend la direction du programme « arts management » et dirige l’Institut Techne sur les arts et les technologies émergentes à l’Université de l’Etat de New York à Buffalo avec lequel il met en place des événements interdisciplinaires, des résidences d’artistes, des symposiums.

De 2016 à 2017, il a été conseiller arts visuels à la Gaité Lyrique et commissaire d’exposition.

Depuis septembre 2018, il est chercheur associé au Laboratoire LLA-Creatis de l’Université de Toulouse où il mène des recherches autour des arts et de l’anthropocène.

Maurice
Benayoun

Professeur et chercheur
à la School of Creative Media,
Université de 
Hong Kong, artiste

Maurice Benayoun est un artiste et théoricien des nouveaux médias français. Son travail explore la potentialité ainsi que l’impact esthétique et social des différents médias, de la vidéo à la réalité virtuelle, sur le Web comme dans l’espace public. Actuellement, il s’intéresse à l’interaction cerveau-machine. Son installation Brain Factory, en collaboration avec Tobias Klein, permet au public de donner forme aux abstractions humaines. Depuis 2012, il enseigne à la School of Creative Media de Hong Kong.

Considéré comme un des chefs de file de la création numérique, Maurice Benayoun déploie une œuvre qui ne se limite pas aux pratiques technologiques. Elle va de la photographie à la vidéo, de l’installation à la performance, de la fiction à la théorie de l’art, en passant par la réalité virtuelle, l’installation urbaine, la réalité augmentée et la scénographie d’exposition. Ses travaux ont été récompensés dans les plus prestigieuses manifestations internationales et exposés dans les grands musées : Centre Pompidou, Musée d’Art contemporain de Lyon, Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée d’Art contemporain de Montréal, Kiasma (Helsinki), Museum of Moving Image et Eye Beam (NYC), eArts Shanghai, Ars Electronica Center, Linz (Autriche)… Chercheur et professeur d’université, il est aussi cofondateur en 1987 de Z-A, entreprise-laboratoire qui joua pendant 15 ans un rôle pionnier dans le domaine des nouveaux médias, de l’image de synthèse, de la réalité virtuelle et de la muséographie interactive. Depuis 2002, il travaille sur le concept de Fusion Critique et depuis 2005 sur la Mécanique des émotions qui donne lieu à un ensemble de créations, du Marché des émotions (Galerie Bund 18, Shanghai), aux Frozen Feelings en passant par le Distributeur automatique d’émotions et Emotion Forecast : la météo émotionnelle de la planète.

Pierre
Cabrol

Maître de conférences associé
en Droit, Bordeaux Montaigne

Originaire du Périgord, Pierre Cabrol est actuellement maître de conférences associé à L’Université de Bordeaux 3 – IUT. Il est diplômé des universités de Bordeaux 1, 3 et 4 en anthropologie physique (option préhistoire archéozoologie), méthodes physiques en archéologie et muséographie, histoire de l’art et droit. Il a soutenu en 1999, sous la direction du Professeur Jean Hauser, une thèse de doctorat de droit privé sur « Les biens culturels en droit civil français ». Il est membre du laboratoire MICA dz l’Université de Bordeaux 3. En collaboration avec Monique Ribeyrol-Subrenat, il a publié aux éditions Ellipses un manuel de droit des obligations, « Leçons de droit des obligations » (2011 et 2018). Il rédige en ce moment avec Joseane Silva un ouvrage sur la prise de La Bastille telle que vécue par ceux qui ont participé à l’attaque : « Le jour ou le peuple a pris la Bastille ».
Avec cette dernière et avec Marina Brige, il a travaillé sur la dignité humaine, sous le triple aspect du retour des restes humains (Cabrol P. (en collaboration avec Silva J.), 2006 « La restitution des restes de la « Vénus hottentote » à l’Afrique du Sud : d’un drame humain à une fausse bonne initiative du Parlement », Politéia, n° 9, 2006, 29-42 ; Cabrol P. (en collaboration avec Silva J. et Brige M.), 2009, « La restitution de la tête maorie du musée de Rouen à la Nouvelle-Zélande : une question politique, juridique et scientifique », Politéia, n° 15, 2009, 14-70), de sa judiciarisation (Cabrol P., 2010, « La judiciarisation de la dignité humaine », Politéia, n° 17, 589-598) et de son accession au rang de valeur humaine fondamentale (Cabrol P. (en collaboration avec Silva J.), 2017, « L’accession de la dignité humaine au rang de valeur humaine fondamentale : une réponse au nazisme » ; in « Mélanges en l’honneur du professeur Jean-Louis Martre », Politéia, n° 27, 2017, 167-187). Il a prolongé cette recherche en étudiant avec Mailys Dubois le statut du cadavre en droit français (Cabrol P. (en collaboration avec Dubois M.), 2017, « Vers une appréhension mémorielle du cadavre humain en droit français ? » ; Bibliothèque numérique des Classiques des sciences sociales de l’Université de Chicoutimi (Québec), avril 2017, 10 pages).
Il a également travaillé, notamment dans le cadre de contrats ANR, sur des questions de sécurité. Il travaille aujourd’hui, outre, avec Marine Crubilé, sur l’évolution du marché de l’art et sur l’approche juridique des nouvelles technologies, en lien avec l’esthétique, sur des questions sociales à caractère politique telle que le traitement réservé aux Roms (Cabrol P. (en collaboration avec Dumeau D.), 2012, « Le séjour des « Roms » bulgares et roumains sur le sol français : des imperfections de la législation aux pratiques policières bordelaises », Etudes tsiganes, 2011 (septembre 2012), n° 46, 46-55 ; Cabrol P. (en collaboration avec Dumeau D.), 2014, « Transformer la « présence Rom » en des séjours profitables à tous : une potentialité des voyages saisonniers ? » in Quand l’homme voyage. Les passeurs d’empreinte, L’Harmattan, décembre 2014) et des questions relevant des sciences politiques et du droit (Cabrol P. (en collaboration avec Crubilé M. et Silva J), 2013, « Dissoudre ou ne pas dissoudre l’association Génération identitaire : un choix politique ou une question juridique », Politéia, n° 21, 2013, 15-27 ; Cabrol P. (en collaboration avec Silva J.), 2014, « La doctrine de Simon Bolivar, fondement des constitutions d’Amérique latine ? L’exemple du Vénezuela » (textes réunis et présentés par), Politéia, n° 24, 2014, 167-187).
Ses axes de recherche à venir concernent la modernisation de la propriété en lien avec le désir d’accession à la propriété immobilière de la plupart des citoyens, ainsi que l’essentialité de l’art, notamment en ce qui concerne l’urbanisation envisagée sous le rapports entre espaces publics et privés dans le cadre du lien social (Cabrol P., 2015, « L’essentialité de la création artistique en milieu urbain », Colloque « L’art des villes », Cap Sciences,  Bordeaux, 29 au 31 janvier 2015 ;Cabrol P., 2016, « Libérateurs d’espace et insuffleurs de vie : de la nécessité d’un art urbain », Figures de l’art, revue d’études esthétiques, n° 31, juin 2016, « L’art des villes », 349-368 avec un entretien avec José Le Piez), sans oublier la diffusion et l’utilisation de la connaissance (Cabrol P., 2011, « L’été indien du plagiat ? », Bibliothèque numérique des Classiques des sciences sociales de l’Université de Chicoutimi (Québec), décembre 2011, 16 pages).

Francesca
Caruana

Maître de conférences en Arts et Sciences de l’art, Via Domitia, artiste

De père maltais et de mère andalouse Francesca Caruana est plasticienne. En complément de sa formation aux beaux-arts, elle intègre un cursus à la Sorbonne et obtient un DEA d’esthétique avant de découvrir la sémiotique discipline dans laquelle elle obtient aussi un DEA. Cet univers des signes lui ouvre les portes de l’esthétique déjà poussées par sa rencontre avec Daniel Arasse dont elle fut l’étudiante et elle obtient le premier doctorat de sémiotique de l’art. Maître de conférences en arts plastiques et sciences de l’art, elle enseigne à Toulouse II le Mirail pendant 8 ans avant de demander sa mutation à l’Université de Perpignan.

Ses rencontres et des échanges déterminants avec des chercheurs comme Gérard Deledalle, Edgar Morin, des artistes tels que Claude Viallat, Clément, César, Ben, Michel Butor, attestent de la diversité de ses créations : expositions, spectacles de peintures, poésies, roman, livres d’artistes, œuvres radiophoniques… mais Francesca Caruana a aussi montré beaucoup de ses contemporains en étant commissaire de nombreuses expositions, organisatrice de colloques pendant son activité universitaire.

Elle a tout autant gravé à l’atelier Lacourière-Frélaut, fait des séjours en Nouvelle-Calédonie à la rencontre des artistes Kanak, qui ont marqué son travail, que fait des patrouilles de nuit avec la gendarmerie nationale pour les nécessités d’un scénario. Francesca Caruana a fait plusieurs livres d’artistes dont certains avec Michel Butor, Claude Viallat, Pierre-André Benoit (éd. de Rivières). Sempiternellement sidérée par Piero della Francesca, le maniérisme italien, Matisse, Miro, Francesca Caruana réalise ses œuvres à partir de la notion d’espace, de détails, et de spatialisation dans l’art, sur le rapport entre peinture et écriture, sur la notion d’inscription, (développée en anthropologie mais aussi en psychanalyse à partir de recherches du lacanien Michel Balat).

De nombreuses expositions en France et à l’étranger jalonnent son parcours, de Barcelone à Singapour, de Perpignan à New-York ainsi que de nombreuses publications d’articles.

Hervé
Fischer

Philosophe, sociologue
et artiste

Artiste et philosophe multimédia, Hervé Fischer, théoricien et co-fondateur de l’art sociologique, questionne les rapports art/société, d’abord avec l’art postal, l’hygiène de la peinture, (la déchirure des œuvres d’art, les peintures essuie-mains), puis par les prescriptions de la Pharmacie Fischer, le Bureau d’identité utopique, et des interventions publiques dans de grandes villes, des villages, en milieu rural, dans des journaux quotidiens, avec des signalisations imaginaires et des affiches urbaines, etc.,  puis depuis une quinzaine d’années par la peinture et sur les réseaux numériques avec le tweet/art, la tweet /philosophie.

Il a participé à la Documenta de Kassel, aux Biennales de Venise et de Sao-Paulo et plusieurs grands musées nationaux lui ont consacré des expositions, en Europe et en Amérique latine et du Nord. En France, le musée d’art moderne de Céret en 2010, puis le Centre Pompidou en 2017 lui ont consacré des rétrospectives : Hervé Fischer et l’art sociologique.

Né à Paris, il a émigré au Québec au début des années 1980.  Il a publié notamment Art et communication marginale, Théorie de l’art sociologique, L’Histoire de l’art est terminée, Citoyens-sculpteursL’oiseau-chat, Mythanalyse du futur, Le choc du numérique, Le romantisme numérique, CyberProméthée, La planète hyper, Le déclin de l’empire hollywoodien, la Société sur le divan, Un roi américain, L’avenir de l’art, La pensée magique du Net, La divergence du futur, La postmodernité à l’heure numérique (Regard croisé avec Michel Maffesoli), Market Art, Les couleurs de l’Occident, de la préhistoire au XXIe siècle, L’Âge hyperhumaniste – pour une éthique planétaire.

En 1986, il a fondé la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal, puis le premier Café Électronique au Canada, le Festival Téléscience, Science pour tous, le regroupement québécois des organismes de culture scientifique.  Il a reçu aux États-Unis en 1987 le premier Prix Musique vidéo de la National Computer Graphics Association et le Prix Leonardo pour son engagement dans les arts, les sciences et les technologies (MIT Press).

Il peint les icones du monde numérique et du monde économique et financier. Il questionne les mythes et les imaginaires sociaux du monde actuel.

Marc-Antoine
Florin

Architecte designer, professeur en arts et représentations à l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux

Ancien pensionnaire de la Villa Médicis qui fût un catalyseur interdisciplinaire autant qu’un lieu de création et de recherche, Marc-Antoine Florin cultive les projets pédagogiques à l’intersection des cultures académiques, artistiques, techniques et sociales. 

L’enseignement du « projet à petite échelle » (design) dans une école d’architecture est le ferment d’hybridations inter-académiques fécondes : 4Design avec l’ENSAM, Licence Design-Communication-Projet avec l’Université Bordeaux-Montaigne, ScrapLab avec l’Université de Kasetsart à Bangkok, Design & Arts Traditionnels avec l’école nationale d’architecture de Rabat.

Membre administrateur de la Halle des Douves, plateforme commune des associations de Bordeaux, il encourage et fait participer les étudiants à des évènements et productions hybrides où la création rencontre la nécessité et l’engagement collectif.

Un acronyme fédère la diversité des expériences pédagogiques, workhshops et actions participatives menées à l’ensap autour des questions de design et de représentation : CRAFTS : création – recherche – arts de faire – technologies – société.

Deux cours magistraux structurants sont des espaces de réflexion, de recul théorique et de débat qui enrichissent l’action des projets de conception et de mise en œuvre menés :

– « Design(s) & mutation(s) » fait le point sur les transformations, les activités de recherche et l’actualité d’un champ disciplinaire dynamique en perpétuel questionnement et renouvellement.

– « Architecture(s) & Représentation(s) » est l’observateur analytique et le témoin critique des mutations des pratiques architecturales prises dans le tourbillon démonstratif de révolutions technologiques toujours plus fascinantes. Celles-ci peinent à trouver leur cohérence avec les enjeux de développement durable actuels et futurs qui nous invitent à la sobriété, l’attention et la simplicité. Dans ce contexte paradoxal, les pratiques post-digitales qui émergent témoignent de nouvelles postures et nouvelles formes d’engagement qui s’interrogent et nous interpellent.

Michel
Jeandin

Spécialiste de la science des matériaux,
des traitements de surfaces, et de tribologie

Diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon, Docteur-Ingénieur de l’Ecole des Mines de Paris (aujourd’hui MINES ParisTech), HDR, Michel Jeandin conduit ses recherches dans le domaine des traitements de surfaces des matériaux. Passionné d’art, il les développe, depuis une quinzaine d’années, en particulier, pour leurs applications aux métiers de l’art, de l’artisanat et du design. Il a, par exemple, coordonné la partie associée au traitement par projection thermique pour la création lauréate du Prix Liliane Bettencourt 2019 pour l’intelligence de la main®, présentée par Ludwig&Dominique et Noir Vif. Michel Jeandin est Membre (nommé en 2018) de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale (SEIN) où il y représente la métallurgie en son Comité des Arts Chimiques. Il est « Fellow » de l’ASM (nommé en 2004) et Vice-Président du Matériaupôle. Au cours de sa carrière, il fut Directeur, pendant 25 ans, du Centre de Compétence en Procédés de Projection (C2P) créé conjointement par l’Ecole des Mines de Paris, l’Université d’Evry-Val-D’Essonne et le CEA. Il fonda aussi et présida, pendant 10 ans jusqu’en 2019, le « Club Cold Spray » qui rassemble les principaux acteurs, à l’échelon mondial, de la projection dynamique par gaz froid.

Marc
Jimenez

Philosophe (1943 – 2023), Professeur des universités en Esthétique, Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Marc Jimenez était philosophe et essayiste. Professeur émérite à la Sorbonne, où il a enseigné l’esthétique, il était spécialiste de la philosophie allemande contemporaine. Il a contribué à faire connaître en France les travaux de l’Ecole de Francfort, et tout particulièrement la théorie de l’art de T.W. Adorno dont il avait traduit l’ouvrage Théorie esthétique. Il prenait part activement aux controverses sur l’art contemporain : La critique. Crise de l’art ou consensus culturel ?, Qu’est-ce que l’esthétiqueLa querelle de l’art contemporain, et consacrait une part de ses travaux aux relations entre l’art, la science et les nouvelles technologies (Art et technosciences. Bioart et neuroesthétique, 2016). Dans les années 1980, il assura, à la demande de Pierre Boulez, la rédaction en chef de la revue de l’Ircam InHarmoniques, et il dirigea, à partir de 1986la Collection d’Esthétique chez Klincksieck. Il participa à de nombreux colloques en France et à l’étranger. Sa réflexion philosophique s’est toujours nourrie de la pensée de Frédéric Nietzsche (Rien qu’un fou, rien qu’un poète. Une lecture des derniers poèmes de Nietzsche, encre marine, 2016).

Olga
Kisseleva

Maître de conférences (HDR)
en Art et Sciences de l’art,
Paris 1 Panthéon-Sorbonne, artiste

Olga Kisseleva est artiste-chercheur, maître de conférences (HDR) en Arts plastiques, Esthétique et Sciences de l’art à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne. Sa pratique artistique prend forme à travers des projets à long terme, toujours à la frontière entre l’art et la recherche fondamentale. Elle mène un travail de création en articulation avec les sciences et les technologies contemporaines.

Ses œuvres et expositions peuvent être considérées comme les matérialisations ponctuelles et nécessaires de ses projets et impliquent toutes sortes de médiums tels que la sculpture, l’installation, la vidéo ou la programmation. Son approche tend à offrir de nouveaux protocoles et des nouvelles modalités d’apparence pour les œuvres d’art.

Olga Kisseleva a acquis une reconnaissance internationale en tant que pionnière du net-art. Aujourd’hui son œuvre continue à se développer à travers différents musées dans le monde : MoMA de New-York, Guggenheim, KIASMA, Reina Sofia, Consortium, ZDM, Van Abbemuseum.

Bernard
Lafargue

Philosophe, Professeur
des
universités en Esthétique,
Bordeaux Montaigne

Bernard Lafargue est professeur d’esthétique à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux, où il est responsable de l’axe ART/Design/Scénographie du laboratoire Mica (EA 4426). Il est également critique d’art et rédacteur en chef de Figures de l’art. Dernière publication : Le savoir-rire de l’art, Figures de l’art XXXVII, éd. Puppa, décembre 2019.

Sites web :

http://marincazaou.pagesperso-orange.fr/esthetique.html

http://www.presses-univ-pau.fr/cart/Categorie/1/figures-de-lart.html 

http://www.vrin.fr/collection.php?code=396

   

Thierry
Pozzo

Professeur de Neurosciences,
Université de Bourgogne

Thierry Pozzo est professeur de neurosciences à l’Université de Bourgogne et membre honoraire de l’institut Universitaire de France. Sa recherche conduite au sein de l’unité INSERM 1093 Cognition-Action et plasticité cérébrale, tient compte de récentes avancées en neurosciences qui suggèrent un étroit couplage entre Action et Perception. Il soutient l’hypothèse que la cognition s’ancre dans le vécu corporel des individus contrairement à la métaphore du cerveau calculateur. C’est dans ce cadre théorique qu’il poursuit une réflexion sur les mécanismes cérébraux responsables de la production des actions et de la perception du monde vivant.  L’étroitesse de ces questions et les normes imposées par la science l’ont convaincu depuis plusieurs années d’étendre sa réflexion au domaine de la perception des images et aux contaminations réciproques entre Art et Sciences.

Roland
Salesse

Ingénieur Agronome,
Docteur ès Sciences

Biologiste cellulaire et moléculaire, j’ai créé l’unité de Neurobiologie de l’Olfaction que j’ai dirigée de 2001 à 2009, au Centre INRA de Jouy-en-Josas. Parmi les travaux originaux, on peut citer l’impact du microbiote nasal sur la perception olfactive et la conception de nouveaux nez-bioélectronique dont les applications potentielles vont du diagnostic médical à la surveillance environnementale.

Depuis 2009, je me suis intéressé aux perspectives sociétales de l’olfaction, au croisement des sciences, des arts et de l’industrie : qualité de la prise alimentaire, diagnostic olfactif des maladies, aromachologie, nouveaux champs de la création olfactive (notamment théâtre olfactif, à travers un programme de recherche financé par l’ANR : « Kôdô »). A cette dernière occasion, j’ai pu tester différentes méthodes d’odorisation et évaluer la réponse du public à cette sollicitation nouvelle.

J’ai édité un livre scientifique de référence sur l’odorat (Odorat et Goût, Ed Quae, 2012) et j’en ai écrit un autre pour le grand public (Faut-il sentir bon pour séduire ?, Ed Quae, 2e édition en 2019).

Je participe activement à plusieurs entreprises de culture scientifique : association S-Cube (Paris-Saclay) ; coordinateur national de la Semaine du Cerveau pour la Société des Neurosciences ; rencontres « Sciences-Citoyens » du CNRS. J’ai co-fondé l’association « Nez en Herbe », tournée vers l’éveil olfactif des petits enfants.

Corinne
de Thoury

Maître de conférences
en Esthétique et Sciences de l’art,
Bordeaux Montaigne

Corinne de Thoury est maître de conférences en esthétique et sciences de l’art, à l’université Bordeaux Montaigne, IUT Information-Communication, Pôle des Métiers du livre et du patrimoine. Elle est membre de l’axe ADS du laboratoire MICA, vice-présidente enseignante du Conseil d’Institut et dirige la Licence pro Métiers du livre, parcours bibliothécaire du CFA Bordeaux Montaigne. Elle est également présidente de l’association culturelle bordelaise Pétronille, patrimoine et découverte. Elle est l’auteure d’une thèse soutenue en 2001 sur l’esthétique et la poïétique du sacrifice dans l’art à travers l’iconographie de la Crucifixion et du Sacrifice d’Isaac. Cette recherche a abouti notamment à l’écriture d’un film documentaire (La Crucifixion, le scandale sacré, MaraFilms /Arte France, 2012). Ses travaux, s’appuyant sur sa double formation en histoire de l’art et en arts plastiques, établissent des tressages entre les disciplines (art, écriture, design). Ils ont donné lieu à des publications d’articles dans des catalogues d’exposition et des revues d’esthétique (« Aux marches du Palais », in Catalogue d’exposition Les Papesses, Camille Claudel, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Jana Sterbak, Berlinde de Bruyckere, Arles, Actes Sud / Collection Yvon Lambert, 2013 ; « La beauté en meurtrière. La question du confort : où le meurtre se prépare », in Le design dans l’art contemporain, Revue d’études esthétiques Figures de l’art n° 29, PUPPA, 2015). Ses recherches s’articulent autour de la définition d’un patrimoine en ces temps de postmodernité voire de transmodernité qui déjouent les normes de hiérarchie et de classification.