Enseignant-chercheur en Esthétique et Sciences de l’art, à l’Université Bordeaux Montaigne Cécile Croce exerce en Arts Plastiques, en Carrières Sociales et en Métiers du Livre principalement. Ses recherches, ainsi que ses enseignements, se déploient sur les deux voies complémentaires de la théorie (auteur de livres, d’articles, de cours en esthétique) et de la pratique (ateliers ACKT (fondatrice), commissariat d’expositions, cours de pratiques plastiques à l’IUT Bordeaux Montaigne).
Parmi les sciences de l’art avec lesquelles doit compter l’esthétique aujourd’hui, Cécile Croce développe en particulier la psychanalyse de l’art entendue comme esthétique psychanalytique (et non pas psychanalyse appliquée). Cette approche est repérée dans un moment clef de l’histoire de l’art avec l’art symboliste (Psychanalyse de l’art symboliste pictural. L’art, une erosgraphie, L’or d’Atalante, Champ Vallon, Seyssel, 2004, 297 p.). Elle se réfère aux approches esthétiques de Daniel Arasse ( « La lettre égarée », in Figures de l’art Daniel Arasse. La pensée jubilatoire des œuvres d’art, Figures de l’art n°16, PUPA, Pau, 2009) ; Murielle Gagnebin (« Epilogue psychanalytique : l’œuvre d’art aux prises avec la psychanalyse », in L’en-deçà des images. Cinéma, psychanalyse, création, Champ Vallon, Seyssel, 2014, p. 296-303.), ou Michel de M’Uzan (« Derrière l’âme de Vulcain », », in Michel de M’Uzan ou le saisissement créateur. Autour de l’œuvre théorique et fictionnelle, Champ Vallon, Seyssel, 2012, p. 273 à 285). L’approche psychanalytique apporte sa pierre à l’examen du processus de création, articulé au champ social et culturel, tel qu’interrogé par les arts de la performance (Performance et psychanalyse. Expérimenter et (de)signer nos vies ; suivi de Le Moi en jeu, préfaces de B. Lafargue et de G. Ostermann, coll. Mouvement des savoirs, L’Harmattan, Paris, 2015, 225 p.) ou repensé avec les usages du numérique (« Ville numérique et espace corporel psychique », in Imaginaire et scènes nouvelles des villes, Poétique(s) du numérique, Lavérune, 2015, p. 155-167. )
La recherche en art se fonde sur les œuvres : Cécile Croce organise des manifestations scientifiques et artistiques en orchestrant des passerelles entre des expositions et des colloques (Post-faces, éditée par la CEA4 du 10 mars au 21 mars 2014, Maison des Arts à Talence, Maison du Pérou et Institut Cervantès à Bordeaux ; L’art des villes du 29 au 30 janvier 2015, Cap Sciences Bordeaux, Bourse du Travail, Bordeaux ; Les Cabotines du 19 au 30 novembre, Espace29, Metavilla, LaboratoireBX, Institut Cervantès à Bordeaux, Maison des Suds, MSHA à Pessac, ; QueeRriser l’esthétique, 22-28 novembre 2019, Forum des Arts et de la Culture de Talence, MSHA Pessac) ; ainsi qu’avec des projets culturels en réseau : échange avec l’IUT d’Alençon et l’association Ho Bing Ding pour une manifestation partagée autour du Têt dans l’espace public et des rencontres, sur 4 éditions (2016, 2017, 2018, 2019).
Cécile Croce est également très engagée dans la recherche : elle est actuellement codirectrice du laboratoire MICA (Médiations, Information, Communication, Arts, EA 4426), après avoir été responsable du cycle des séminaires « Création, production, expérience » (2013-2015) et coresponsable de l’axe ADS (Arts, Design, scénographies : figures de l’urbanité ») du MICA. Elle est co-rédacteur en chef de la Revue d’études esthétiques Figures de l’art avec Bernard Lafargue (fondateur) et Bertrand Rougé. Elle lance, avec Marie-Laure Desjardins, la revue numérique Astasa.